« La liberté d'expression (…) vaut non seulement pour les “informations” ou “idées” accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent l'État ou une fraction quelconque de la population. Ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l'esprit d'ouverture sans lesquels il n'est pas de “société démocratique”. »
Cour européenne des droits de l’Homme, arrêt Handyside c/ Royaume-Uni, 1976
La liberté d’expression et de la presse, mais aussi la liberté de création des artistes et de diffusion de leurs œuvres, sont régulièrement attaquées par des gouvernements, des lois, des procureurs, mais aussi par des mouvements d’extrême-droite qui n’hésitent pas à s’en prendre à des artistes.
Manifestants interpellés pour une simple pancarte déplaisant au pouvoir ou à la police, interprétations erronées par les procureurs de certains messages à caractère religieux lus comme étant « terroristes », répression par les autorités publiques de messages sur les réseaux sociaux qui s’en prennent au pouvoir ou aux institutions : la liberté d’expression est aujourd’hui malmenée et le cabinet s’engage pour la défendre.
Exemples de dossiers traités :
- Relaxe par une Cour d’appel d’un homme prévenu d’avoir placardé une affiche considérée par la police et le parquet comme étant un symbole de l’organisation Etat islamique alors qu’il s’agissait d’une simple signe religieux musulman ;
- Relaxe par une Cour d’appel d’un homme ayant critiqué de façon virulente et potache, dans la grande tradition de l’humour politique à la française, les députés de la majorité présidentielle et poursuivi en justice à l’initiative du ministre de l’intérieur ;
- Défense d’une metteuse en scène et d’une compagnie de théâtre victimes d’une vague de cyberharcèlement à caractère raciste et antisémite ;
- Levée de garde à vue et abandon des poursuites pour un homme accusé d’apologie du terrorisme qui avait simplement évoqué une « bombe » dans le métro parisien.